Le langage informatique prend une part de plus en plus importante dans le discours politique. Cela relève d'une volonté de le moderniser, mais en utilisant des termes plus ou moins (plutôt moins) compris par la majorité de la population.
On retrouve le désormais classique logiciel[1], près duquel se cache souvent une allusion à une modernisation, utilisé à tort et à travers pendant et après la campagne présidentielle par Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.
On a put entendre ces abus de langage surtout de la bouche des dirigeants sur Parti Socialiste, qui pour des raisons d'efficacité veulent un « système d'information performant ». Mais, son utilisation déborde vers la gauche de transformation sociale : Daniel Bensaïd, grand ponte de la Ligue Communiste Révolutionnaire nous dévoile dans le numéro 971 de Politis (ou ici, sur le site de la revue Mouvements) qu'un « antilibéralisme radical doit s'attaquer au disque dur du capital. pour « aller à la racine des choses ».
Bref les analogies inutiles avec le monde de l'informatique m'énervent au plus haut point. À quand un rapprochement avec le Wi-Fi pour illustrer le fait de capter l'opinion publique ?
Voir aussi
- Refonte du logiciel socialiste ? Libre ou propriétaire ?, un article publié sur temps-reels.net beaucoup plus complet et, forcement, mieux écrit.
Notes
[1] D'après le Wiktionnaire, le mot logiciel a été inventé en 1974 pour traduire le mot américain software.