On m'a mis dans les mains l'article « L'effet de serre et la Révolution écologique » paru dans le journal Lectures françaises (un journal conspirationniste pour faire court). Dans l'introduction, l'auteur, Pascal Bernardin nous affirme que « les prévisions les plus alarmistes des écologistes masquent l'objectif réel de la véritable révolution écologique en cours : la création d'une spiritualité globale, païenne, panthéiste, visant à détruire le catholicisme et à préparer le règne de l'Antéchrist » (en gras dans le texte). La couleur est annoncée, le réchauffement de la planète ne serait qu'un mythe. Selon de « nombreux scientifiques » (sans plus de sources...), le GIEC serait partial, et l'objectif de cette « révolution écologique » serait de « faire baisser le niveau de vie dans les pays développés - essentiellement chrétiens » et de créer un « gouvernement mondial ».

Mais alors qui se cache derrière ce complot ? Les communistes bien sur, qui « ont joués, et jouent encore, un très grand rôle dans le renversement stratégique qui a fait basculer de la révolution économique, marxiste, à la révolution écologique ». Mais aussi Chirac, qui plaidant pour la création d'une Organisation des Nations unies pour l'Environnement permettrait l'instauration d'un gouvernement mondial.

Notre société et tous les acteurs de la révolution écologique n'aurait comme obsession que de « détruire la morale chrétienne » et « d'instaurer une spiritualité globale ». Et pire que tout, c'est l'« éthique écologique » qui est accusée de vouloir « trancher le lien qui nous relie à notre Créateur et au Rédempteur ».

Ce papier, composé de 14 pages, dont seules deux, non sourcées, essayent de remettre vainement en cause l'existence d'un réchauffement climatique, permet de faire passer un message dogmatique, qui étaye en permanence la thèse d'un complot écologique qui voudrait s'abstraire d'un Dieu « Créateur et rémunérateur ». L'auteur arrive même à revenir sur le « drame de Vatican II » !

L'article s'intitule « L'effet de serre et la Révolution écologique » et est paru dans le numéro de mai-juin 2007 (n°601-602) du journal Lecture françaises.